Syndrome du Sauveur - Entretien Psychologue

Syndrome du Sauveur | Interview Psychologue

Savior complex | Psychologist Interview

For foreign visitors, you can use the translator (in sidebar ) widget « Traduction ». For translate the article into your language original.

 

En psychologie, il y a les altruistes, ceux qui se dévouent pour les autres pour le plaisir de leur procurer du bonheur, sans rien attendre en retour. Et puis il y a le « Chevalier Blanc », pour qui aider quelqu’un est un moyen d’être reconnu, d’être admiré, d’exister. Un altruisme narcissique, en somme, qui peut avoir des conséquences néfastes sur le sauveur… et sur ses « sauvés ». On fait le point sur le syndrome du sauveur avec Audrey Le Mérer, psychologue et psychothérapeute à Paris.

 

On dit toujours qu’il faut se méfier des gens gentils« , ironise la psychologue Audrey Le Mérer. Le sauveur, a priori, est gentil. Il est même extrêmement serviable, à l’écoute, aidant et empathique.

Mais à la différence de l’altruiste, le sauveur a un besoin maladif de se rendre utile et de savoir qu’on a besoin de lui, quitte à provoquer volontairement des situations où il pourra apporter son aide. « C’est le pompier pyromane« , image la psychologue.

 

Syndrome du Sauveur - Entretien

 

Le syndrome du sauveur en psychologie

 

Le syndrome du sauveur n’est pas répertorié comme une pathologie (il ne figure pas dans le DSM, le répertoire américain des maladies mentales qui fait figure de référence). Cela dit, il peut se manifester à différents degrés, du « sauveur temporaire » à la perversion.

« Le sauveur appartient au cercle des narcissiques« , explique Audrey Le Mérer. « Il aide non pas pour le bonheur de l’autre mais pour le fait d’avoir aidé et pour le faire savoir. »

« Le sauveur a besoin de faire l’objet d’une reconnaissance sans fin. »

Le sauveur se tourne exclusivement vers des personnes en difficulté, ayant des problèmes et susceptibles d’avoir besoin de son aide. « Il joue sur le besoin de sécurité, qu’on partage tous », précise la psychologue. « Il a besoin de faire l’objet d’une reconnaissance sans fin, même si c’est totalement inconscient. »

Ce trouble peut avoir des conséquences sur le sauveur : s’il estime ne pas obtenir la reconnaissance qu’il mérite, ce sentiment d’inutilité peut le mener à une dépression sévère. « Cette situation peut susciter sa déception, sa rancoeur, son animosité voire sa haine envers l’autre, détaille Audrey Le Mérer, mais ce ne sera jamais lui le problème ! »

C’est au sein du couple que ce syndrome pose le plus de soucis : le syndrome du sauveur en amour se caractérise en effet par des relations toxiques d’emprise, où le sauveur va tout faire pour susciter l’admiration et la dépendance de son partenaire, voire, dans les cas les plus manipulateurs, l’abandonner ou le détruire pour mieux le sauver.

 

Syndrome du Sauveur - Entretien

 

Syndrome du sauveur : symptômes et manifestations

 

Difficile pour un sauveur de s’auto-diagnostiquer. « C’est souvent les proches des sauveurs qui prennent rendez-vous chez le psy. Le sauveur souffre aussi, mais il ne s’en rend pas compte car en bon narcissique, il est persuadé de bien faire », explique Audrey Le Mérer.

Le problème est qu’il est très difficile pour la « victime » du sauveur de s’en détacher, car il est à la fois son bourreau et son héros.

Pour reconnaître une personne atteinte du syndrome du sauveur, on peut se tourner vers les travaux de Mary Lamia et Marilyn Krieger, auteures du livre « Le syndrome du sauveur » En Anglais « The White Knight Syndrome » (publié en 2009, traduit en français aux éd. Eyrolles).

Les psychologues cliniciennes américaines ont dressé une typologie des sauveurs :

Le sauveur abimé : qui ressent un grand besoin d’être admiré pour compenser les blessures du passé ;

Le sauveur empathique, qui a une peur démesurée de la distance émotionnelle vis-à-vis de son partenaire. Si son partenaire réussit, il le vit comme une menace car il craint qu’on n’ait plus besoin de lui ;

Le sauveur terrorisant/terrorisé, qui contrôle physiquement (souvent pas le sexe) et émotionnellement (en suscitant la jalousie amoureuse, par exemple) ses partenaires pour éviter à tout prix l’abandon.

« Il est très difficile pour la « victime » du sauveur de s’en détacher, car il est à la fois son bourreau et son héros. »

 

Syndrome du Sauveur - Entretien

 

Des racines ancrées dans l’enfance

 

Pour Mary Lamia et Marilyn Krieger, « le sauveur compulsif tente de réparer la piètre opinion qu’il a de lui-même depuis son enfance« . En cause, une conscience aigüe dès l’enfance des problèmes vécus par ses parents, la perte d’un être cher, l’abandon, un amour non réciproque…

La psychologue Audrey Le Mérer confirme : « Très souvent, le syndrome du sauveur est lié à l’attachement, ce lien de sécurité qu’on a créé avec les personnes qui ont été importantes dans notre vie », explique Audrey Le Mérer.

« Quand l’attachement aux parents (ou aux tuteurs) ne s’est pas fait de manière assez sécurisante, parce que les parents prenaient trop de place (ou pas assez), et qu’on n’a pas fait les bonnes rencontres par la suite pour restaurer cet attachement, alors on peut développer ce genre de syndromes. »

 

Syndrome du Sauveur - Entretien

 

Comment sortir du syndrome du sauveur ?

 

La psychologue Audrey Le Mérer avertit : « Le syndrome du sauveur, ça ne se soigne pas ! On peut apaiser plein de choses mais pas les faire disparaître, car il s’agit d’un mode de fonctionnement. »

Pour surmonter ce syndrome, néanmoins, il est nécessaire d’opérer une introspection à l’aide d’un psychologue. Car en voulant à tout prix aider l’autre, c’est soi qu’on veut aider, inconsciemment.

Une thérapie doit aider à travailler l’estime de soi et la confiance en soi, pour devenir une personne plus authentique, plus honnête et surtout, plus autonome.

Une fois qu’on sait qui on est, on n’a plus besoin d’être défini par le regard des autres, et on est en mesure de lâcher prise dans ses relations.

 

Syndrome du Sauveur - Entretien

 

Source Article : https://www.cosmopolitan.fr/le-syndrome-du-sauveur-la-necessite-d-aider-les-autres-pour-se-sentir-exister,2016155.asp

 

Je connais des personnes, dans mon entourage, qui ont le Syndrome du sauveur (Bon Samaritain) et qui n’en ont pas conscience ni connaissance. Pour en savoir plus sur cette pathologie, lire mon autre article : Le Syndrome du Sauveur

 

Syndrome du Sauveur - Entretien Psychologue

 

Je vous conseille 3 livres intéressants sur le Syndrome du sauveur :

 

Lire aussi mon article sur le Syndrome du Sauveur ici : Le Syndrome du Sauveur. et ma catégorie : Développement personnel

 

CE SITE PARTICIPE AU PROGRAMME D’AFFILIATION PARTENAIRE AMAZON « EN TANT QUE PARTENAIRE AMAZON, JE RÉALISE UN BÉNÉFICE SUR LES ACHATS REMPLISSANT LES CONDITIONS REQUISES. » SI VOUS PASSEZ PAR LES LIENS QUE JE MENTIONNE, JE TOUCHERAI UNE PETITE COMMISSION. SANS QUE CELA NE VOUS COÛTE PLUS CHER. AFIN DE SOUTENIR MON TRAVAIL DE BLOGUEUSE. 

 

 

Syndrome du Sauveur - Entretien Psychologue

 

N’HÉSITEZ PAS À PARTAGER CET ARTICLE SI VOUS AVEZ AIMÉ.


En savoir plus sur VOYAGE ONIRIQUE

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

4 Comments

    1. Angelilie

      Exactement Sabine. S’aider et s’aimer soi-même avant de vouloir aider les autres. Et je connais bien le sujet, pour avoir fréquenté une personne (homme) qui avait le Syndrome du Sauveur, et le niait! C’est pourquoi j’ai voulu vous faire partager cet excellent article sur le syndrome du sauveur.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.